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Vers une évaluation environnementale des produits biosourcés

La fibre de lin apparaît comme une matière première appropriée dans le déploiement d’une bioéconomie, à savoir l’économie des bio-ressources. A travers l’analyse de cycle de vie d’un matériau de renforcement biosourcé à partir de fibre de lin, une étude a établi les impacts environnementaux de sa production. Ces travaux ont été menés par les laboratoires de chimie agro-industrielle (Toulouse INP, INRAE) et Toulouse biotechnology institute (INSA, INRAE, CNRS) du centre INRAE Occitanie-Toulouse.

L’analyse de cycle de vie (ACV) permet l’évaluation environnementale d’un produit et comprend notamment l’inventaire du cycle de vie (ICV) qui consiste à identifier et quantifier tous les flux entrants et sortants, les ressources énergétiques, les matières premières et les transports nécessaires pour fabriquer un produit ou dans la mise en place d’un système.

Cette étude publiée dans Journal of Cleaner Production a permis d’établir la performance environnementale d’un textile technique en lin du « berceau à la porte ». Cela a notamment consisté à combler des lacunes sur les données de l’inventaire du cycle de vie en détaillant l’ensemble des processus de la chaîne d’approvisionnement et des coproduits associés à la production et transformation de la fibre de lin. Les scientifiques ont également inclus à cette démarche la valorisation des co-produits (les fibres courtes, les graines, les anas, les flocons et les déchets) et un ensemble plus large de catégories d’impact analysées (changement climatique ; appauvrissement de la couche d’ozone ; formation de particules ; épuisement des ressources minérales, fossiles et renouvelables ; etc…), permettant ainsi une meilleure compréhension de la performance environnementale de ce matériau.

Les résultats montrent que les activités agricoles et la production d’électricité sont les plus grands contributeurs aux impacts environnementaux du textile technique à base de lin et que, en comparaison, les contributions dues aux changements d’utilisation des terres cultivées sont mineures. De plus pour cette étude de cas spécifique, une analyse de sensibilité a montré l’influence d’une production entièrement française pour de meilleurs résultats d’un point de vue environnemental.

Pour poursuivre l’incorporation de matériaux biosourcés afin de favoriser la mise en œuvre d’une bioéconomie, les travaux futurs devraient se concentrer sur l’optimisation des processus de production de ces matériaux avec pour objectif d’accroître leur compétitivité sur le marché.

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